Battambang
Non loin de Siem Reap, la 2ème ville du Cambodge: Battambang, qu'on pourrait traduire par « bâton perdu et retrouvé » en khmer.....Pourquoi?
Ce nom vient d'une légende khmère qui raconte l'histoire d'un bûcheron qui s'opposa au roi khmèr de l'époque. Un jour il fit tournoyer son bâton et le lança si violemment que celui ci disparut dans les airs. L'endroit où l'on retrouva ce bâton pris le nom de Bat Dambang (Battambang).
Dans la cité on éleva une statue géante de ce bucheron, à genoux et qui présente son baton en signe de soumission au roi!
Le peu d'attrait de la ville elle même est largement compensé par la beauté de la campagne aux environs. En effet le centre ville n'a rien de charmant : succession d'immeubles, beaucoup de bruits de klaxons...bref rien d'exceptionnel!
L'occasion d'aller en campagne à bord d'un tuk tuk "Batman" pour la journée. Notre chauffeur et guide Mr Blue (oui ici ils se donne des noms comme Mr Why Not ou Mr Good Luck...) nous a apporté beaucoup de détails sur la vie locale et ses habitants.
Premier stop : Crocodile's Farm!
Une charmante jeune femme nous présente ses 1000 crocos!!!
De quoi rattraper notre manque en Australie.
Ici des gros comme des tout petits. Autant vous dire que le but du jeu étant de ne pas tomber dans leurs bassins!!
Mais, si on veut être honnête, ce n'est pas vraiment un zoo... ou une attraction digne de ce nom, juste un bassin "d'élevage de crocodiles", dont les cambodgiens vendent la peau, la viande et les œufs aux Vietnamiens.
On nous a d'ailleurs offert un œuf...pour notre conscience on a préféré ne pas tester
Mais quel pied de voir autant de crocos de si près!
Sacrées bestioles quand même et assez terrifiantes.
Les petits ressemblent à de gros lézards!!
Notre excursion nous permet d'avoir un aperçu très singulier de la vie locale. La route est bordée de charmantes maisons sur pilotis entourées d'une nature verdoyante.
Vraiment sympathique!
Deuxième stop : les ruines Wat Ek Phnom
Ce temple date du 11ème siècle, donc antérieur aux Temples d'Angkor (12ème siècle). La végétation a repris légèrement ses droits, ce qui lui donne un charme exceptionnel.
Une gravure "mythologique" raconte les événements relatifs à ces ruines.
Derrière, une pagode colorée et une statue géante (20m de haut) de Bouddha assis donnent à l'ensemble une atmosphère propice à la méditation.
Bel endroit!
Les peintures au plafond sont superbes et racontent de façon poétique la vie de Bouddha (on pense ^^)
Encore un bouddha...mais un vrai plaisir à chaque fois.
Des sculptures toujours aussi réussies quelque soit le pays!
Sur le trajet de notre destination suivante, Mr Blue nous arrête à chaque fois en des lieux où l'on se regarde avec étonnement en se demandant ce qu'il va bien pouvoir encore nous montrer.
A chaque coin de rue la population, mais surtout les enfants, nous envoient de grands sourires et des "HELLO" spontanés. Très bon accueil.
Battambang est souvent appelée le bol de riz du Cambodge.
Une grande partie de sa production de riz, de sa transformation en papier de riz (utilisé pour les spring rolls ou "nems") et en nouilles de riz ainsi que d'autres activités agricoles ont lieu ici à Battambang.
Petite leçon sur le papier de riz (servant notamment à la dégustation des rouleaux de printemps).
Il s'agit initialement d'un mélange de riz, d'eau, de lait de coco et de sucre. Le tout est mélangé grâce à une machine électrique tournante, permettant de récolter dans de petits bidons le liquide blanchâtre gluant servant à la confection du papier de riz.
Cette mixture est ensuite étalée comme une crêpe sur une plaque chaude avant d’être redisposée sur de grands panneaux en bambou dans le but de sécher et de former le papier de riz tel qu'il est vendu.
Un travail assez titanesque, sachant en plus que 100 feuilles de riz rapportent à peine 70-75 centimes d'euros ! Travail 7 jours par semaine, 8h par jour....ça fait relativiser....
Qui ne s'est jamais demandé d'où vient notre riz blanc dans notre assiette??!
Certes à l'origine ce sont des plans dans les rizières! Mais le riz récupéré est de couleur marron (état brut) et les graines sont ensuite traitées et "décortiquées" dans une "machine de guerre" pour laisser apparaître un joli grain de riz tout blanc!
Biensûr l'industrialisation utilise des moyens modernes pour la transformation du riz mais ici cette dame produit son riz de façon artisanale pour tout le village.
Dernier stop de la journée : la plus célèbre des attractions autour de Battambang :
le "Bamboo Train" surnommé ainsi en raison de sa structure en ... bambou.
Il s'agit d'un petit train (historique) composé d' un plateau de bois entièrement recouvert de fines lattes de bambou et posé sur 2 bogies. Le tout est propulsé par un moteur de 6 CV (un moteur de moto voire de tondeuse lol) lui permettant d'atteindre une vitesse de croisière de 15 km/h environ.
Les bamboo trains circulent toujours entre 2 gares en empruntant une unique ligne de rail.
Aussi, quand 2 bamboo trains se retrouvent face à face, la coutume veut que le bamboo train ayant le moins de passagers soit démonté et posé sur le sol à coté des rails le temps de laisser passer son collègue.
De même, pour faire demi-tour... pas besoin d'un circuit, on démonte le plateau, on change les roues de sens, et c'est reparti! Facile! Non??
Très folklore mais par pour longtemps car ce mode de transport aura disparu dans quelques années voir quelques mois pour laisser place à un vrai train!! Bien dommage...
Notre retour en ville se fera par le sud, l'occasion de prendre la pose devant l'autre statue mythique de Battambang!
Voilà, Battambang c'est terminé!
Ah oui, on aura aussi bien profité d'un excellent resto pendant ces quelques jours. Oui on doit l'avouer la nourriture fait partie intégrante de notre voyage.
La découverte des spécialités culinaires de chaque pays compense notre manque "français"!
Et puis on addooorre manger surtout à des prix plus que bon marché! (tel que le curry)
On quitte le nord pour rejoindre l'extrême sud du Cambodge. Une longue route nous attend alors c'est parti!!
Bisous